Perdre du ventre après 60 ans relève-t-il du pur fantasme ? A cet âge-là, est-il possible de modifier sa silhouette et ses habitudes de vie ? Comme l'organisme ne réagit pas de la même manière à 60 ou 30 ans, il vaut mieux éviter les discours généralistes et recourir plutôt à des principes adaptés à la soixantaine, si l'on veut perdre du ventre efficacement.
Première étape : comprendre la situation
Avoir du ventre après 60 ans recouvre plusieurs cas de figure et implique donc des solutions différentes :
- le ventre est gonflé : c'est peut-être parce qu'il est ballonné ; il s'agit alors de se concentrer sur son alimentation en évitant ce qui augmente la production de gaz intestinaux. De la marche à pied régulière est également excellente pour favoriser le transit intestinal.
- la graisse s'est accumulée uniquement autour de la taille : cette situation est à faire surveiller par son médecin, car l'obésité abdominale pour les hommes peut être une cause de maladies cardio-vasculaires.
- l'embonpoint est généralisé : lorsque les kilos s'installent au fil des ans, ils ont tendance à privilégier certains emplacements, comme la taille pour les hommes, l'abdomen et les cuisses pour les femmes. Pour s'attaquer à ces rondeurs disgracieuses, si manger mieux et bouger plus seront inévitables, il ne s'agit pas de se jeter dans des pratiques inadaptées pour son âge.
Deuxième étape : comment faire de l'alimentation son alliée ?
De nombreux régimes imposent une rupture totale dans sa façon de se nourrir : or, après 60 ans, on n'a pas forcément envie de se plonger dans un cortège d'interdictions aussi rigoureuses que démotivantes. Il vaut mieux traquer les apports inutiles et rechercher l'équilibre global dans son alimentation. On veillera tout particulièrement à :
- privilégier les aliments à index glycémique bas : ils rassasient sans entraîner de stockage excessif dans l'organisme. Ce sont quelques habitudes à prendre : grignoter des noix plutôt qu'un pain au chocolat en cas de fringale, consommer du pain au blé entier, ajouter des légumineuses à ses repas...
- prendre un vrai petit-déjeuner : lorsqu'on est retraité, on a l'avantage de pouvoir démarrer la journée en douceur. C'est donc l'occasion de préparer son premier repas en privilégiant laitages, fruits et protéines (jambon, œuf au bacon...).
- boire de l'eau régulièrement au cours de la journée, particulièrement en hiver ; quand on est sédentaire, on ressent moins la soif ; pourtant, l'eau permet de drainer les toxines, hydrate l'épiderme et rassasie.
Si l'on veut perdre du ventre rapidement, il existe des régimes efficaces, mais qui demandent une phase de stabilisation, si l'on ne veut pas reprendre en trois jours tous les kilos perdus : le régime hyperprotéiné et le régime à index glycémique bas sont parmi les plus fiables. Le premier privilégiera les apports en protéines, mais comme cela se fait au détriment d'autres apports, il ne peut être suivi plus de quinze jours. Le second bénéficie d'une phase d'attaque, il peut être suivi au long cours et son intérêt réside surtout dans un meilleur contrôle de l'alimentation.
Troisième étape : se dépenser à son rythme
On ne se lancera pas dans un programme intensif d'activités physiques. Le but est de pouvoir se dépenser physiquement un peu tous les jours.
- la marche est excellente à tout point de vue (l'occasion de partir en vacances?) : quelques changements d'habitudes peuvent suffire, comme délaisser la voiture pour faire les courses et s'offrir une petite marche dominicale en famille.
- acquérir le réflexe de rentrer le ventre : cela peut paraître anodin et c'est pourtant efficace pour gainer la paroi abdominale. Il suffit d'y penser quand on est assis ou que l'on marche.
- s'inscrire à une activité collective hebdomadaire : aquagym, yoga, gymnastique d'entretien, randonnées pédestres, ces séances se déroulent en douceur et dans une atmosphère très conviviale.